Le Docteur Jean-Marc Kespi est médecin généraliste et acupuncteur. Il est Président d’honneur de l’Association Française d’Acupuncture. L’article est à lire dans son intégralité en cliquant sur ce lien.
L’acupuncture : une architecture du vivant
L’acupuncture décrit, pour moi, sur un mode symbolique, une architecture originale du vivant.
De tout le vivant ; car, comme l’écrit François Cheng[1], les chinois « ont avancé une conception unitaire et organique du vivant où tout se relie et se tient. Le Souffle (qi) constitue l’unité de base, et dans le même temps, il anime continûment tous les êtres de l’univers vivant, les reliant en un gigantesque réseau de vie en marche appelé Tao, la « Voie » ».
Cette architecture est décrite dans les classiques médicaux chinois mais aussi dans d’autres ouvrages, taoïstes, confucianistes … ; comme par exemple la notion fondamentale de li 理, schématiquement «veine du jade, raison d’être, sens de la vie », que l’on retrouve dans le 5 C tongli [2], et qui est au cœur de la pensée chinoise, et «en parcourt toute l’histoire à la manière d’un fil rouge»[3].
Cette architecture est dite au niveau des différentes fonctions décrites par la médecine chinoise mais aussi du tissage que constitue l’ensemble des points et méridiens d’acupuncture.
Une question surgit alors :
Comment les médecins chinois, il y a cinq mille ans, ont-ils pu concevoir ou plutôt entrer en contact avec cette architecture ?
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[1] François Cheng, Cinq méditations sur la beauté, Albin Michel, Paris, 2010.
[2] Un article lui est consacré dans la Revue Française d »’Acupuncture (RFA) n° 146.
[3] Anne Cheng, Li ou la leçon des choses, Revue Philosophie n° 44, Editions de minuit, 1 décembre 1994, p. 52 .