Un nouveau tissage s’impose : ARIGAH
14 février 2022
La finalité de notre association ARIGAH est toute entière contenue dans l’approche de cette question du psaume (8-5) : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? » ; Que l’on peut traduire avec plus de justesse par : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu le pénètres ? », L’homme étant l’humanité tout entière et chaque être humain en particulier qualifié « épouse de Dieu ». L’enjeu est donc de pour chacun de nous de découvrir cette finalité en son être intérieur : « Va vers toi », telle est l’invitation divine ainsi traduite par Annick de Souzenelle, invitation faite à Abraham par le Dieu d’Israël et adressée à tous les peuples de la terre (Gen.12, 1).
Chaque peuple exprime alors la démarche qui lui est propre sous le symbole d’une couleur dont l’irisation de toute forme l’arc-en-ciel ; et l’Arc-en-ciel est lui-même symbole de l’alliance dressée par Dieu entre Lui et l’homme (Gen. 9,15). Ces couleurs sentent aujourd’hui l’impérieuse nécessité de ne plus se vivre en rapport de forces.
Une célébration œcuménique chrétienne a eu lieu dans ce sens le 23 janvier 2022, dont le thème de la charité initie à ce chemin de noces que chante le psalmiste. Chaque tradition y a apporté (à l’acte de charité) son propre charisme. Mais de nombreuses personnes aussi, qui sont détachées de toute tradition, ont ce charisme en leur cœur. C’est là le chemin commun à toute personne humaine ressortissant, qu’elle le sache ou non, à sa qualité d’épouse de Dieu, voire appelée à ce destin, qu’elle le sente ou non !
Mais qui est devenu conscient de cette qualité ? Qui, dans cette ouverture d’esprit éventuelle est porteur d’un nouveau regard sur le thème de la charité ?
Car l’heure est à l’éveil à un tout autre niveau de conscience, à celui auquel nous invite le Christ présent au cœur profond de toutes les traditions, qui s’exprime plus directement pendant sa vie historique dans les Evangiles !
- Qui peut en effet comprendre d’être appelé « serviteur inutile » après qu’il a fait tout son devoir (Luc- 17, 7-9) ?
- Qui peut accepter d’être payé le même salaire que l’ouvrier de la dernière heure alors qu’il est à l’ouvrage depuis l’aube (Matt-20,1-16) ?
- Qui peut méditer ce qui se joue dans le cœur de ce samaritain qui, après avoir conduit à l’hôtellerie voisine le blessé qu’il a recueilli sur le chemin, après en avoir assumé les frais, s’adresse alors à l’hôtelier et lui assure qu’à son retour il paiera les frais supplémentaires nécessités par l’état du blessé (Luc-10, 31-37) ?
Jésus met ce symbole du retour, le
retournement intérieur de ce samaritain qui est peut-être aussi le blessé du chemin…….et qui doit aller en lui-même plus loin, tellement plus loin….
Nous voyons en ces quelques exemples combien nous avons à lancer sur la trame de nos cœurs et sur celle du monde une chaine nouvelle. ARIGAH ! Un nouveau tissage s’impose !